Diagnostic(s) et diagnostic(s)-différentiel(s)

Diagnostiquer un trouble psychique, lorsque cela s’avère nécessaire, est une activité médicale spécifique. Il s’agit de ne pas minimiser les nombreuses implications qui vont du soulagement au risque de stigmatisation, voire de préjudice. Cette activité nécessite un travail médical minutieux et prend en général plusieurs séances.

Il s’agit de ne pas confondre le diagnostic d’un trouble psychiatrique (p. ex : un trouble anxieux, un épisode dépressif, le trouble du déficit de l’attention …) avec l’établissement d’hypothèses quant au fonctionnement psychique d’une personne, qu’on appelle diagnostic psychodynamique (pour plus de détail, se référer à la section psychothérapie).

Médicaments 

La force du médecin-psychiatre réside dans sa capacité à agir sur différents axes : l’approche psychothérapeutique et, lorsque cela est indiqué ou le devient en cours de prise en charge, le traitement médicamenteux.

Il est à mon sens capital de prescrire avec bonne intelligence des médicaments en choisissant finement la substance, la posologie, ainsi que le profil d’effets indésirables potentiels, tout comme en assurant les adaptations nécessaires en cours de traitement, parfois après des contrôles sanguins.

Les médicaments psychiatriques sont malheureusement trop souvent diabolisés, alors qu’ils peuvent s’avérer indispensables ou faire une nette différence au quotidien ! 

Evaluation de l’incapacité de travail (certificats d’incapacité de travail, « arrêt de travail »)

Certifier une incapacité de travail est une activité médicale complexe qui nécessite une solide expérience clinique. Actuellement, il est indispensable d’être à même de justifier avec conviction et persuasion sa décision de médecin-traitant à l’égard des assureurs. Cette activité de légitimation est à mon avis d’autant plus aisée que le psychothérapeute et le médecin-psychiatre sont une et même personne.

Etablissement de rapports médicaux spécialisés à l’attention des assureurs, l’assurance invalidité notamment.

Afin qu’un assureur puisse décider en tout état de cause d’allouer ou non des prestations, et afin de limiter le recours de cet assureur à des experts médicaux étrangers à la situation de la personne en question, il est capital que l’évaluation clinique et l’établissement du rapport médical soient soignés et complets. En outre, il s’agit d’adopter un langage qui mêle éléments cliniques et enjeux assécurologiques; ce qui ne va pas de soi.

Un médecin psychiatre-psychothérapeute assurant une double activité de clinique et d’expert formé (en cours de formation) est à mon sens plus à même d’assurer des rapports médicaux spécialisés de qualité.